Le pardon, un changement subtil en conscience
Don par amour, renoncer à garder rancune envers quelqu’un, à vouloir se venger.
Pouvoir guérisseur de l’âme et du corps de l’être humain puisqu’il a l’aptitude de développer l’amour pour soi-même, ce qui a pour effet de transformer le coeur et le sang dans notre corps physique. En effet, l’amour a le pouvoir de recréer des cellules en santé, c’est-à-dire des cellules qui fonctionnent selon le plan divin qui est la santé.
Pour certains qui voient dans le pardon un geste de faiblesse, il représente en réalité un grand geste de sagesse et d’amour de soi. Dans cet ouvrage, le terme « pardon » est utilisé pour soi-même, c’est-à-dire le pardon de soi et lorsqu’il est question de pardon des autres, le mot « réconciliation » est employé. Se pardonner et se réconcilier ne deviennent possibles qu’avec l’ACCEPTATION inconditionnelle de soi et de l’autre, car le pardon n’est nécessaire que lorsqu’il y a eu une accusation, donc une non-acceptation de quelqu’un ou de soi.
Le pardon et la réconciliation sont nécessaires chaque fois que nous vivons une ÉMOTION. L’étape première pour y arriver est l’utilisation de l’approche du MIROIR. Après avoir réalisé que l’autre personne t’accuse de la même chose dont tu l’accuses, tu pourras passer à l’étape de la réconciliation. Lorsque tu peux bien sentir ce que tu vis, ainsi qu’accepter et sentir que cette personne vit les mêmes PEURS et la même BLESSURE que toi dans cette situation difficile, tu es en train de te réconcilier avec l’autre. Tu peux même vivre de la COMPASSION. En te plaçant dans la peau de l’autre, tu pourras sentir, malgré ta propre souffrance, à quel point l’autre avait atteint ses propres limites et qu’elle souffrait également.
Cependant, le vrai pardon vient avec l’étape suivante qui est de se pardonner.
Plusieurs personnes croient que, parce qu’elles se sont réconciliées avec quelqu’un, tout est réglé. Ce n’est pas le cas. Comment le savoir ? Lorsque la même situation se répète avec la même personne ou avec une autre et que les mêmes émotions et peurs remontent, ceci indique que le pardon de soi n’est pas complété. Cette étape du pardon de soi, si importante, peut se produire seulement au moment où tu t’acceptes dans le fait d’avoir contribué à la souffrance de l’autre sans te juger ni te condamner ou te culpabiliser. De plus, tu dois t’autoriser d’en avoir voulu, d’avoir accusé, critiqué, peut-être même calomnié l’autre en reconnaissant que la partie souffrante en toi avait pris le dessus sur toi. Voilà le vrai pardon de soi : se permettre d’être humain. Permettre l’autre à être humain contribue à la réconciliation.
Lorsqu’une personne éprouve des difficultés à pardonner, c’est parce qu’une blessure est présente depuis le très jeune âge. Elle est toujours causée par une croyance générant un sentiment de rejet, d’abandon ou d’injustice. Quand tu te pardonnes, tu te libères, car sans pardon, tu restes toujours prisonnier de tes blessures. Refuser de te pardonner consiste à se limiter.
De plus, il est fortement suggéré de rencontrer l’autre personne – seul à seul – pour lui partager ce que tu as vécu avec elle et pour vérifier de quoi cette personne t’a accusé. En lui partageant tes peurs et ta blessure activée par elle, cela lui permettra de découvrir ses propres sentiments, ses peurs et sa blessure.
Cette rencontre doit être faite sans attentes. Elle doit avoir pour but premier de vérifier si la réconciliation et le pardon de soi sont vraiment faits. Sinon, tu auras peur de rencontrer l’autre, peur de sa réaction, ce qui signifie que tu lui en veux encore ou, plus que probable, que tu t’en veuilles. De plus, cette rencontre ne doit jamais être basée sur le désir que l’autre te pardonne ou te demande pardon. Toi seul – ton DIEU INTÉRIEUR – peux te pardonner.
Personne ne peut le faire pour une autre personne.
Pour savoir si tu t’es réellement pardonné, il ne devra subsister aucune trace d’animosité. Si tu sens soudain remonter en toi une pulsion d’agressivité ou de colère, la démarche n’aura pas été complétée. Un test consiste à pouvoir visualiser l’autre sans ressentir aucun agacement, sans aucune amertume tout en conservant la paix intérieure. Aussi, il importe de réaliser que ce n’est pas ton être qui en veut, car ton être est parfait, mais une partie de toi qui souffre. Tu peux donc parler à cette partie souffrante.
Une étape additionnelle peut être ajoutée et elle permet d’aller beaucoup plus en profondeur dans le pardon : celle de faire le lien avec le parent du même sexe que la personne avec qui tu as vécu ta réconciliation. Sache que ce dont tu l’as accusé et ta blessure sont une répétition d’un incident vécu avec ce parent dans ta jeunesse.
Il est fort possible que les circonstances aient été différentes mais l’accusation et la blessure restent les mêmes. Pour arriver à rompre ce lien avec ce parent et devenir enfin toi-même, tu dois accepter qu’il ou la personne qui le représentait, a fait de son mieux et au meilleur de ses connaissances. Il t’a aimé du mieux qu’il pouvait. Il ne pouvait t’en donner plus car il ne connaissait que cette seule forme d’amour.
Lorsqu’il y a une non-acceptation de soi et qu’il n’y a pas d’autres personnes impliquées, l’acceptation véritable représente ce qui est nécessaire pour le pardon de soi. Le pardon permet de se défaire de la rancune et de la haine et de retrouver le bonheur, la santé et la paix intérieure. Puisque l’énergie du pardon a un pouvoir exceptionnel pour la guérison du corps et de l’âme, il est donc essentiel de devenir conscients de nos RANCUNES.
source : guidedeltre.unblog.fr
Tiré du livre « Le grand guide de l’Être » de Lise Bourbeau et Micheline St-Jacques.
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