Une légende attribue l’apparition de l’olivier à la déesse Athéna qui fit naître de la terre brûlée par le soleil un arbre immortel qui
pourrait nourrir et soigner les hommes. L’olivier est cité à de nombreuses reprises dans les textes sacrés, dans le livre de la Genèse on en couronnait les vainqueurs des Jeux Olympiques en Grèce,
aujourd’hui on retrouve ses rameaux sur le drapeau de l’ONU, et dans le monde entier il est considéré comme un symbole de vie et de paix. Hérodote lui-même le décrivait comme un
arbre éternel, symbole de longévité et d’espérance. Pourtant aujourd’hui, ce n'est jamais l'huile que l'on met en avant, mais plutôt les rameaux.
Chez nous aujourd'hui, l'olivier est toujours un symbole de santé et de longévité et c'est à l'huile tirée de ses fruits qu'on attribue ses propriétés. Nous passons sans doute ainsi
à côté du vrai trésor de l'olivier : sa feuille.
Romains et grecs soignaient déjà les infections et prévenaient les épidémies par des décoctions longuement mijotées du précieux feuillage. Il a même été rapporté que, pendant la guerre d’Espagne, les blessés français des armées de Napoléon succombaient massivement à la gangrène, alors que les soldats espagnols guérissaient rapidement et sans complications, même lorsqu'ils avaient été amputés. Les espions découvrirent que les plaies des Espagnols étaient traitées avec des cataplasmes de feuilles d’olivier broyées avec de l’huile, une vieille recette de paysan, parfaitement efficace.
C’est à l’Université de Milan que des chercheurs ont découvert que les plantes méditerranéennes, vignes et oliviers par exemple, développaient des
défenses antioxydantes pour se protéger du stress environnemental. Depuis, on a extrapolé cette découverte à la quasi-totalité des plantes exposées à des climats rudes et on sait maintenant que,
toutes sans exception, développent une stratégie de défense fondée sur des molécules complexes, et parfois uniques.
L'olivier n'échappe pas à cette règle et on a découvert assez récemment que la feuille d’olivier possède une structure moléculaire complexe, composée de polyphénols, d’esters
et d’oleuropéine. On ne trouve cette molécule que dans deux autres végétaux : l'arganier et le troène. C’est cette dernière qui donne un goût amer à l'huile d'olive et aux décoctions de
feuilles d’olivier.
L’oleuropéine, présente en grande quantité dans la feuille d'olivier est un flavonoïde dont l'effet est double : elle stimule le système immunitaire
et affaiblit ses principaux assaillants (bactéries, virus, parasites...).
Curieux du phénomène, les grands laboratoires pharmaceutiques ont donc lancé leurs chercheurs à l'assaut de l'olivier. Une équipe de chercheurs néerlandais a ainsi réussi à isoler l'ingrédient actif
de l'oleuropéine, une substance appelée acide élénolique. Des études ont permis à Upjohn, une société pharmaceutique américaine, d'étudier la capacité de l'acide
élénolique à combattre les virus. Selon ces études, l’acide était si puissant qu’il a détruit tous les virus testés. Ainsi, la feuille de l'olivier possèderait de véritables propriétés
antivirales et aurait la capacité d'interférer dans la production d'acides aminés vitaux pour la survie des virus. Son seul problème elle est gratuite, non brevetable et son principe actif s'exprime
dès que l'on en fait une décoction.
L’élénolate de l’oleuropéine s’est montrée efficace contre le virus VIH en inhibant l’entrée du virus dans les cellules du système immunitaire. L'intérêt a été ensuite porté sur une
autre forme d'acide élénolique, l'elenolate de calcium, et ses propriétés thérapeutiques. Des expériences en laboratoire ont montré que l’elenolate de calcium lutte contre les virus,
les bactéries et autres agents parasitaires. Elle se fixe sur la membrane des cellules arrêtant ainsi la multiplication et la propagation des virus.
En 1977, la Bulgarie a entrepris des essais cliniques sur l'extrait de feuilles d'olivier, plus précisément sur son composant principal (l'oleuropéine) dans un tout
autre domaine : la dilatation des coronaires (la capacité des artères à se dilater et à se contracter). Comparé à d'autres substances naturelles, l'oleuropéine a démontré
clairement sa capacité à promouvoir une action dilatatrice saine des artères. Elle a un effet hypotenseur, vasodilatateur, elle augmente l’élasticité et la résistance des vaisseaux sanguins.
Lorsque l'oleuropéine leur est administrée, la circulation sanguine des animaux de laboratoire augmente de plus de 50%. La même équipe Bulgare a constaté que le flux sanguin était amélioré et que
l’arythmie était ajustée après la prise d’extrait de feuilles d’olivier. Pourtant, malgré les preuves scientifiques irréfutables, des millions de personnes dans le monde continuent à
subir des chirurgies dangereuses, alors que l’extrait de feuille d’olivier pourrait améliorer voire traiter de nombreux problèmes de tension artérielle et cardio-vasculaires.
Ce remède, est à la portée de tous (à condition d'avoir un olivier près de chez soi). Aujourd'hui, les ventes d'oliviers (de jardin) permettent d'en trouver un peu partout en France. Il faut toutefois garder à l'esprit que les oliviers les plus durement exposés au soleil sont ceux qui contiennent le plus de principes actifs. Par ailleurs, ce sont les jeunes rameaux d'olivier, près du tronc qui portent les feuilles les plus riches en principes actifs. Mais rassurez-vous, si vous habitez dans une région peu ensoleillée, toutes les feuilles contiennent de l'oleuropéine à plus ou moins forte dose.
Dans un grand faitout en fonte laquée ou inox (évitez l’aluminium et le Tefal), placez une couche généreuse de feuilles d’olivier soigneusement lavées.
Placez une pierre lavée elle aussi sur les feuilles pour les maintenir au fond du faitout.
Complétez le tout avec de l’eau (les ¾ du faitout).
Laissez cuire sans faire bouillir jusqu’à réduction à la moitié du volume initial d’eau (comptez deux heures pour la réduction).
Mettez la décoction en bouteille au réfrigérateur, vous pouvez la conserver une semaine environ.
Boire 30 cl par jour en 3 ou quatre fois.
L'idéal est de récolter les feuilles après la cueillette (dont la date varie selon les régions), de les faire sécher à l'ombre et de faire une cure de deux semaines. En cas de pathologie infectieuse,
de parasitose, de dérèglement chronique de l’intestin, prolonger la cure le temps nécessaire. Il n’y a aucune contre-indication, ni accoutumance. A noter : le goût amer assez fort de
la décoction peut être adouci par du miel.
L'infusion a l'avantage de pouvoir être administrée par voie orale et peut également être appliqué sur la peau directement. Le liquide est également efficace pour les problèmes de bouche et de gorge
car il entre directement en contact avec les parties à traiter. Il est également absorbé plus rapidement avec de meilleurs résultats sur l’organisme.
Pour faire deux ou trois cures par an, conservez les feuilles séchées et utilisez-les à la période que vous souhaiterez (les meilleures périodes étant la fin de l'été, et au début du
printemps).
Si vous n'avez pas à votre disposition un olivier suffisamment étoffé ou si vous ne supportez pas le goût amer de la décoction, vous avez toujours la possibilité de vous procurer des compléments
alimentaires, de nombreuses marques en proposent (nous en avons sélectionné une qui utilise des feuilles d'olivier récoltées à Chypre et au Liban, voir le carnet d'adresse).
Pour orienter votre choix :
Attention : après quelques semaines de traitement, il arrive que de nombreux micro-organismes nuisibles meurent et libèrent alors toxines et autres
déchets. Le corps entame un processus de débarras pour éliminer ces éléments perturbateurs. Ne vous inquiétez donc pas, car c'est plutôt un bon signe.
Il peut y avoir à ce moment une réaction cutanée, de la fatigue, des maux de tête, des douleurs musculaires ou articulaires qui ne sont en fait que
des signes passagers qui prouvent que le traitement est en train d'agir.
Il est conseillé alors de boire 1 litre d'eau par jour pour atténuer les gênes occasionnées.
Source : alternativesante.fr
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